Tu les trouves brillants, drÎles, un peu décalés, souvent touchants.
Tu adores leur maniÚre unique de penser, leur intensité, leurs répliques qui claquent.
Et tu ne te poses mĂȘme pas la question : câest normal, ce sont des personnages de films ou de sĂ©ries, ils sont censĂ©s ĂȘtre originaux.
Mais⊠et si je te disais que ces personnages sont souvent le reflet trÚs direct de profils neuroatypiques ?
Et que dans la vraie vie, les personnes qui leur ressemblent ne sont pas applaudies⊠mais plutĂŽt incomprises, jugĂ©es, voire isolĂ©es ? đ¶
đ§ Des traits neuroatypiques⊠maquillĂ©s en âgĂ©nie excentriqueâ
Sherlock Holmes, Beth Harmon (Le Jeu de la dame), Lisbeth Salander, Sheldon Cooper, Luna Lovegood, Abed (Community), le Professeur (La Casa de Papel)âŠ
Ils ont tous ce âpetit truc en plusâ :
- Une maniĂšre de penser ultra originale, souvent non conventionnelle
- Des routines bien Ă eux
- Une hypersensibilité ou, au contraire, une apparente froideur
- Un rapport trÚs littéral au langage
- Une hyperconcentration (et parfois, une désorganisation totale)
- Une difficulté à naviguer dans les codes sociaux classiques
đ Dans la fiction, on appelle ça : un personnage charismatique, complexe, fascinant.
Mais dans la rĂ©alitĂ© ? On appelle ça souvent : âtropâ, âbizarreâ, âpas dans le mouleâ.
đ€Ż Ce quâon applaudit chez eux⊠quâon rejette chez les vrais gens
Ce qui me frappe, câest ça :
âĄïž Les mĂȘmes traits qui rendent un personnage iconique Ă lâĂ©cranâŠ
âĄïž Sont ceux qui font quâune vraie personne est perçue comme âinadaptĂ©eâ ou âtrop compliquĂ©eâ.
Dans une sĂ©rie, tu peux ĂȘtre intense, obsessionnel, lunaire, littĂ©ral, sans filtre : câest cool.
Dans un open-space ? Câest un âproblĂšme relationnelâ. đ
Tu es multitĂąche ? âDispersĂ©eâ.
Tu veux du silence pour te concentrer ? âPas trĂšs sociableâ.
Si tu vois un dĂ©tail que personne ne capte ? âTu chipotesâ.
Et si tu poses une question hyper pointue ? âTu fais ton intĂ©ressanteâ.
Bref : les mĂȘmes caractĂ©ristiques, deux mondes diffĂ©rents.
đ„ Alors⊠et si on changeait notre regard ?
Et si on acceptait que :
- La neuroatypie est dĂ©jĂ partout dans notre imaginaire collectif (mĂȘme sans le dire)
- Les profils qui nous touchent dans la fiction⊠vivent parmi nous
- La vraie richesse, ce nâest pas dâentrer dans un moule, mais dâoser exister en Ă©tant vraiment soi
đ Parce que oui, la diffĂ©rence peut dĂ©router.
Mais elle peut aussi inspirer, réinventer, faire évoluer nos façons de faire, de travailler, de collaborer.
Alors, la prochaine fois que tu croises quelquâun dâun peu Ă part, dâun peu trop âpersonnageâ, pose-toi la question :
Et si, en fait⊠câĂ©tait le hĂ©ros ou lâhĂ©roĂŻne de sa propre sĂ©rie ? đ„âš
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