Je nâavais pas prĂ©vu dâĂȘtre bouleversĂ©e ce jour-lĂ .
CâĂ©tait censĂ© ĂȘtre une simple dĂ©couverte : une balade Ă cheval, en pleine nature, loin du bruit et du quotidien.
JâĂ©tais curieuse, un peu intimidĂ©e, mais profondĂ©ment ouverte Ă lâexpĂ©rience.
Et pourtant⊠ce moment a agi comme un miroir. Un miroir brut, sans filtre, tenu par un animal magnifique, libre, instinctif. Un cheval.
đż Trop douce, trop gentille⊠vraiment ?
DĂšs les premiĂšres minutes, la responsable de lâĂ©curie mâobserve et me glisse :
âTu es trop gentille⊠Tu vas te faire bouffer.â
Je souris, un peu gĂȘnĂ©e. Je ne sais pas comment prendre ses mots. Elle parle du cheval, bien sĂ»r.
Mais elle parle aussi de moi. Et je le sens.
Mon cheval, lui, nâa pas tardĂ© Ă me montrer ce quâil pensait de ma douceur :
Il sâarrĂȘtait tout le temps pour manger. Impossible de le remettre au trot.
Je donnais des petits coups de talons, timides, presque désolés.
Et Ă chaque fois, une peur revenait : Et si je lui faisais mal ?
đȘ Le cheval miroir de l’Ăąme
Ce que je nâavais pas anticipĂ©, câest Ă quel point le cheval ressent tout :
nos hĂ©sitations, doutes, peurs dâimposer, de dĂ©ranger, dâĂȘtre âtropâ.
Il ne juge pas, ne ment pas non plus.
Il rĂ©agit simplement Ă lâĂ©nergie que lâon dĂ©gage.
Et ce jour-lĂ , mon Ă©nergie disait : je veux avancer, mais je nâose pas demander.
Alors il nâavançait pas.
đ Une phrase qui rĂ©sonne encore
âTu es trop gentilleâŠâ
Ce nâest pas la premiĂšre fois quâon me le dit.
Et pourtant, lâentendre lĂ , dans ce contexte prĂ©cis, mâa fait lâeffet dâun dĂ©clic.
Parce que ce nâĂ©tait plus une remarque vague. CâĂ©tait une rĂ©alitĂ© tangible, visible, incarnĂ©e.
Elle se voyait dans ma posture. Dans ma voix. Dans mon hésitation à oser.
Et jâai compris que derriĂšre ma âgentillesseâ, il y avait surtout une grande peur :
La peur de mal faire. De brusquer. De ne pas ĂȘtre aimĂ©e.
đž Reprendre sa place, avec douceur
Petit Ă petit, pendant la balade, jâai commencĂ© Ă ajuster, Ă :
– respirer plus profondĂ©ment.
– me redresser, dans mon corps et dans mon intention.
– envoyer un message plus clair, plus alignĂ©.
Et le cheval a réagi.
Il mâa suivie. Il sâest mis au trot.
Pas parce que jâai tapĂ© plus fort. Mais parce que jâai osĂ© prendre ma place.
âš Ce que cette rencontre mâa appris
Cette expĂ©rience, aussi simple soit-elle, mâa laissĂ© une trace profonde.
Elle mâa rappelĂ© que :
- La douceur nâexclut pas la fermetĂ©.
- La bienveillance envers les autres commence par la clarté envers soi.
- Il est possible de poser des limites sans perdre sa sensibilité.
đ Et toi ?
As-tu dĂ©jĂ vĂ©cu une expĂ©rience oĂč un animal tâa rĂ©vĂ©lĂ© quelque chose de prĂ©cieux sur toi-mĂȘme ?
Une Ă©motion, une posture, une part de toi que tu nâosais pas encore pleinement incarner ?
Je serais touchée de lire ton histoire.
Parfois, ce sont ces moments-lĂ â simples, inattendus â qui viennent Ă©clairer ce qui demandait Ă ĂȘtre vu.
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